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31 mai 2006

COMMUNES : LETTRE D

daluis2 DALUIS : Au début du XIIIe siècle, des textes mentionnent le Castrum de Adaluesio et en 1252, le Castrum de Adalosio. Ce château féodal fut détruit au XIVe siècle, restauré, puis complètement ruiné en 1793 par les révolutionnaires français. Primitivement seigneurie des Castellane-Thorame (branche de Daluis), le fief passe aux Templiers puis aux Hospitaliers de St-Jean-de-Jérusalem. Lors de la dédition de Nice à la Savoie de 1388, Daluis (comme Guillaumes, Sausses et Le Castellet) reste provençal. Les Hospitaliers et les Corporandi d’Auvare en furent les coseigneurs jusqu’au XVIIIe siècle. Le fief échoit ensuite aux Villeneuve-Beauregard qui avaient obtenu de Louis XIV une concession pour l’exploitation des gisements de cuivre. Lors du premier traité de Turin (1760), le village est cédé au royaume de Piémont-Sardaigne afin de simplifier le tracé de la frontière entre le royaume du Piémont-Sardaigne et celui de la France. L’histoire de Daluis va se confondre ensuite avec celle du comté de Nice auquel il est intégré. Daluis est situé sur un éperon rocheux ; à l’entrée des gorges de schistes rouges du Var ; à cet endroit un pont permet aux différentes routes muletières de franchir le fleuve. Ce sont également les itinéraires emprunté par les grands troupeaux lorsqu’ils effectuent leur transhumance. La construction de la route nationale, entre 1880 et 1887, a permis au quartier de la Salette de se développer : à cette époque, ses auberges et restaurants servaient de relais.

drap2 DRAP : Les vestiges d’un castellaras, au sommet d’une colline boisée, attestent une occupation ligure. Le territoire conserve également les traces d’un château féodal du Xe siècle, construit à l’emplacement de fortifications romaines, non loin de la Via Julia Augusta qui reliait Cemenelum (Cimiez) à la Turbie. Dès 1025, des textes signalent l’existence de teintureries, de fabriques de drap et étoffes de laine à Drapum. En 1073, l’évêque de Vaison fait don de ce fief (avec l’ensemble de la rive droite du Laghet et une partie du territoire actuel de La Trinité) à l’évêque de Nice. En 1388, avec la dédition de Nice à la Savoie, Drap rejoint le comté de Savoie. Depuis 1560, les évêques niçois portent le titre de comte de Drap. François Ier et Charles Quint se seraient rencontrés dans cette place forte, en juillet 1536. En 1564, à la suite d’un tremblement de terre, la population déserte progressivement le site primitif et s’installe dans la vallée du Paillon. En 1585 et 1604, les évêques de Nice donnent des terres à défricher, en contrepartie, les familles bénéficiaires ont pour obligation d’y construire leur maison. En 1616, le prélat cède toutes ses terres aux Drapois, moyennant une redevance annuelle de 300 louis d’or ‘en 1839, ils se libèrent de cette redevance en rachetant leurs droits à Mgr Galvano pour la somme de 30 000 francs). Plusieurs voies de communication essentielles, les routes du sel, reliant le port de Nice au Piémont. Deux d’entre elles passaient par Drap : le chemin de la Vésubie (La Trinité, L’Escarène, Lucéram, Lantosque par les cols de Saint-Roch et de Porte, Roquebilière et Saint-Martin, puis jonction avec la Tinée et Saint-Sauveur par Saint-Dalmas, La Roche, La Bollène et Rimplas), et la route du col de Tende (La Trinité, l’Escarène, Col de Braus, Sospel, Col de Brouis, Breil et la haute Roya). Sur ces axes de grande circulation empruntés par les caravanes de mulets (seul celui de Tende était carrossable) Drap devient un relais-étape important. De nombreuses maisons sont construites le long de cette route, de multiples corporations d’artisans (maçons, charpentiers, tailleurs de pierre…) ainsi que des auberges, s’y établissent aussi. L’activité des tisserands se développe et leur production est commercialisée en Provence et en Ligurie. La commune compte 100 habitants au début du XVIIe siècle, 500 au XVIIIe siècle et 800 en 1833. En 1869, une convention met fin à des querelles datant du XIe siècle, entre Drap, Eze et La Trinité. Elles concernaient la délimitation des territoires communaux. Ladite convention fut confirmé en 1892, lors de la révision du cadastre. La Trinité récupérait la rive droite du Laghet, et Drap conservait le reste du Tercier avec un droit de passage pour abreuver les bêtes dans le Laguet. 

duranus2 DURANUS : Roccasparvièra est cité dès le XIIe siècle, il appartient alors aux Riquier, une grande famille niçoise. Ce château est cité de nouveau au XIIIe siècle, dans les Enquêtes sur les droits et les revenus de Charles Ier d’Anjou et de Provence (1252 et 1278). Les habitants des villages alentour, dont celui de Manquel, s’y réfugiaient en cas de danger. En, 1271, les hommes de Peille, Lucéram et Roccasparvièra prêtent serment de fidélité à Charles Ier (archives départementales des Bouches-du-Rhône). A cette époque, le territoire qu’occupe Duranus est inhabité mais cultivé. Daprès la légende, en 1348, la reine Jeanne, comtesse de Provence, aurait séjourné au château de Roccasparvièra. Pendant qu’elle assistait à la messe à Coaraze, ses ennemis auraient tués ses enfants, restés au château. Elle aurait alors maudit la citadelle et prédit sa destruction (voir en détail dans la catégorie « LEGENDES »). En réalité, la reine Jeanne ne vint jamais dans l’arrière-pays niçois. En 1358, elle vend le fief au seigneur de Coaraze, Pierre Marquesan. Cette famille va le conserver jusqu’en 1777. Lors de la dédition de 1388, le fief passe, comme toute la région sous le protectorat de la maison de Savoie. Lors de l’affouage de 1408 (impôt sur les feux), 5 foyers son recensés (environs 25 habitants). En 1629, il est érigé en baronnie par les ducs de Savoie. Toutefois, au début du XVIIe siècle, une série de calamités provoquent l’abandon du village de Manquel : guerres, épidémies et, pour finir, le tremblement de terre de 1618 qui détériore irrémédiablement la canalisation alimentant le village en eau. Les habitants se rapprochent des sources et s’établissent sur les terres de Duranus. Les actes officiels font état de Roccasparvièra-Duranus jusqu’au transfert de la paroisse, en 1723 (après avoir transporté leurs maisons, pierre par pierre avec l’aide de bêtes de somme, les habitants effectuent le déménagement de leur église vers le site de Duranus). En 1777, Monery de Calyus, un cousin des Marquesan, hérite de la seigneurie. Sous la révolution française, les troupes révolutionnaires occupent le pays niçois. Duranus et le « comté » redeviennent sardes en 1814 jusqu’en 1860, date de l’annexion par le plébiscite truqué. C’est sur le territoire de la commune de Duranus que se trouve le Saut des Français, où durant la révolution, les résistants Barbets jetèrent du haut de cette falaise de 300 mètres de haut les soldats révolutionnaires français qu’ils capturèrent. A l’époque, le Saut des français était anecdotique, aujourd’hui, elle représente un symbole fort de la résistance des Barbets face à l’envahisseur français.

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