Les maires UMP craignent une déculottée...
Ce n'est pas l'enthousiasme qui règne à l'UMP. Le président Sarkosy a même été contraint de hausser le ton car les critiques se font de plus en plus vives. Aux candidats UMP aux municipales et cantonales il a dit en guise de viatique : « il faut croire » ; c'est un peu léger, la méthode Coué... Le pays attendait un miracle, mais l'économie a des règles qui ne s'infléchissent pas par des prières à Lourdes ou à Fatima, encore moins par des bonnes intentions à l'Elysée. Tout se délite et on soigne le mal ... par la communication. Un afflux d'annonces, d'images, d'informations, qui donnent l'impression du mouvement alors que l'on fait du sur place. De multiples taxations, des réductions de remboursements sont annoncées et il y aura pire après les municipales. On annonce 39 milliards d'euros de déficit pour la balance commerciale et tout à l'avenant. C'est le moment que choisit M. Estrosi, candidat à Nice, pour gaspiller 138 000 euros avec la location inutile d'un jet privée; une goutte d'eau dans l'océan de la dette certes, mais un exemple déplorable pour ceux qui peinent à régler leur loyer et leurs factures courantes : l'indécence et l'impudeur de ceux qui gèrent notre argent, atteint des sommets ! Pas étonnant qu'il ait été classé 27ème sur 33 dans le « palmarès de l'équipe gouvernementale » avec 9,4/20 de moyenne par un collège d'observateurs de la vie publique et économique. Lui comme les autres croyaient « surfer » sur la vague Sarkosy; ils calquaient donc leurs attitudes sur la sienne : on s'agite beaucoup, on déplace les choses, on fait des merveilles dans le virtuel... mais rien ne change et tout empire. L'illusion, ça n'a qu'un temps. Chez nous M. Estrosi a tenté d'accréditer l'idée qu'il était un « cador » dans la gestion; nous Niçois, qui avons vu comment il a mené ses affaires personnelles à Nice, savons qu'il n'en est rien. Il laisse entendre qu'étant au gouvernement, Nice aurait une pluie d'or. C'est de l'or virtuel puisque les caisses sont vides... et rien ne dit qu'il va rester au gouvernement. Qui plus est, s'il reste il ne sera jamais là car un ministère se gère à temps complet. Nous verrons donc bientôt si la « déculotté » annoncée va se produire ou plutôt, quelle sera son ampleur. Tout laisse penser qu'un « vote sanction » va mettre fin à toutes ces gesticulations insanes qui sont des rideaux de fumée, ou plutôt du chloroforme infusé à grosses doses avant la sévère amputation... du pouvoir d'achat qui est déjà au ras des pâquerettes. Les revenus modestes, les retraités et les chômeurs seront les premières victimes. La classe moyenne et les petites entreprises qui ont toujours été des vaches à lait, écoperont aussi. Nous allons vers une catastrophe sociale, notamment dans le domaine de la santé car l'état, qui se désengage ne fera plus face à rien : déjà pour financer les retraites et la dépendance âgées, il prône de coûteuses assurances privées. A Nice on baigne dans une démagogie effrénée, M. Estrosi prétend que « pas un centime n'a été versé pour les travaux dans les écoles en douze ans » (alors que la mairie a financé près d'un milliard de travaux) qu'on a rien fait pour le sport ect. Mais lui a tout fait et fera plus encore... et quand on propose de faire 1000 logements sociaux, lui en fera dix mille... L'absence de réserves foncières, les lois sur l'urbanisme, et les budgets, lui, il ne connaît pas... c'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles. M. Estrosi c'est le Pietri qui en 1860 promettait n'importe quoi pour tenter de convaincre les Niçois de voter pour l'annexion : on a vu ce qui s'est passé après ! L'ambition du motodidacte semble maladive, elle le conduit à dire n'importe quoi, plus le mensonge est gros plus il passe, disait l'épouvantable Goebbels... Le motodidacte a gaspillé un argent fou en communication et en paillettes pour s publicité, et détriment du social. C'est notre argent qu'il a jeté à pleines mains...car ce qont les taxes payées par les Niçois qui alimentent en grande partie le Conseil général. Les Niçois n'ont plus besoin de mirobolants projets générateurs d'impôts, mais d'une saine et stricte gestion. Et il n'est sûrement pas l'homme qu'il nous faut pour gérer la crise, mais bien plutôt, celui qu'il faut absolument, mais absolument éviter sinon tous nos efforts qui ont permis d'éponger la dette de 95 (remboursée à plus de 60%) vont être ruinés par une politique financière catastrophique. Les Nouvelles Niçoises, février 2007