"OGCN – OM : Pourquoi tant de haine ?"
C’est la question que semble se poser le monopole de presse à la veille du match Nice - Marseille.
En dehors du fait que Nice soit sous la tutelle de Marseille et que le Pays de Nice n'ait rien à faire dans la région PACA...
... voici d'autres éléments de réponse tirés du livre de Joseph André Nice 1792 – 1814 où l’on apprend notament qu’après l’invasion des révolutionnaires francais qui pillèrent Nice en 1792, ces derniers furent bientôt suivis des hordes de marseillais qui semèrent déjà la terreur en Provence « En ce temps-là, le seul nom de Marseille suffisait pour semer la terreur dans les populations […] on avait en mémoire de récents évènements ; des bandes d’émeutiers, parties de Marseille, s’étaient déversées sur Arles et Avignon, massacrant les populations et répandant partout la terreur et la confusion ».
Ces marseillais entrèrent à Nice le 12 novembre 1792 se livrant à de nombreuses atrocités que les soldats français du général Danselme (qui occupaient le pays de Nice) ne fit rien pour les arrêter. Nous apprenons que « la première chose que firent les marseillais c’est de s’emparer de trois paysans, arrêtés car suspectés d’espionnage, ils les pendirent aux arbres du Cours, sans autre procès, et le même sort frappa le gardien des prisons car il protesta courageusement en déclarant que ces trois paysans étaient innocents »
Mais les marseillais firent pire encore puisque « Quelques jours après, le 19 novembre, un pauvre montagnard du nom de Tordola qui venait de Tourrette, chargé de châtaignes et de bois a bruler, fut arrêté au parloir par cette foule qui voulurent que le malheureux criât « vive la République ». Le pauvre homme étourdit par tout le tumulte que faisait autour de lui tous ces scélérats, restait muet et tremblant ; les marseillais insistèrent. Alors le malheureux se jeta à genoux, et les forcenés exacerbés par le silence du pauvre homme se ruèrent sur lui, le mirent à terre et le frappèrent à mort. Avec la corde que le malheureux, utilisait pour conduire sa bête de somme, ils lièrent ses pieds et traînèrent le cadavre ensanglantés dans les rues de la ville en hurlant et faisant du tapage. Puis pour finir, avec un objet tranchant, ils lui coupèrent la tête, qu’ils portèrent triomphalement dans la ville en obligeants les citoyens à embrasser ce livide visage, enfoncé en haut d’une perche. Ils rencontrèrent une femme enceinte de neuf mois et eurent la cruauté d’obliger la malheureuse d’embrasser la tête coupée ; la femme mourut d’épouvante. Une certaine dame Cognet, femme au grand courage, répondit aussitôt de manière argumenté et franche, à celui qui voulait lui faire embrasser le répugnant trophée : « Comment pouvez-vous avoir, citoyens, une telle prétention ? Je préférais vous embrasser vous mille fois plutôt que cette tête de mort ». Ce qui fut dit, fut fait ; le brigand sauta au cou de la femme en l’embrassant et en criant de tout son souffle : « ca ira ! vive la bonne citoyenne ! ». Ces choses arrivaient tous les jours. »
« Nice 1792 – 1814 » page 85 et 86. http://les-cahiers-de-lannexion.over-blog.net/