"Lunion des droites brunes européennes"
Certains nostalgiques caressent ce rêve. Le Bloc identitaire français, dont le symbole est le sanglier gaulois, est très proche de la Ligue du Nord ; ce mouvement issu en 1989 de l’union des Ligues lombarde et vénitienne est dirigé par Umberto Bossi, il prône l’indépendance de la Padanie, région indéterminée autour du Pô. La Ligue du nord vomit des torrents d’injures et de fiel contre Garibaldi lui reprochant d’avoir réalisé l’unité italienne avec les régions pauvres du Sud ; son allié le Bloc identitaire, n’ose agir de même ouvertement à Nice, pour d’évidentes raisons, mais certains de ses membres ont osé voiler de noir la statue de Garibaldi.
Lors d’une réunion des responsables des deux mouvements, on a vu et entendu sur une vidéo de Canal + « Europe : ascenseur pour les fachos », Mario Borghezio, responsable de la Ligue du Nord, et plusieurs fois condamnées pour violences, conseiller ainsi à mi-voix à ses homologues identitaires, dont M. Plaquevent, candidat à Nice, qui acquiesçaient : « Il faut insister beaucoup sur le côté régionaliste de notre mouvement, c’est une bonne manière de ne pas être classé comme fasciste nostalgique, mais comme une nouvelle mouvance régionale, catholique etc. mais dessous, nous sommes toujours les mêmes ». Le journaliste résumait ainsi cette tactique « pénétrez partout où vous le pouvez et mentez pour faire oublier que vous êtes fascistes ».
Le journaliste résumait ainsi cette tactique « pénétrez partout où vous le pouvez et mentez pour faire oublier que vous êtes fascistes ».
Le bloc identitaire, plagiant le vocable niçois Nissa rebela, a donc tenté d’instrumentaliser l’image de Segurane, combattant les Turcs, glissant superbement sur le fait que ces derniers étaient les alliés des Français qui assiégeaient Nice… Le frontiste Bompard a tenté de créer en France la Ligue du Sud, et la cellule identitaire de Nice, s’est alors immédiatement trouvée de fortes affinités avec la Provence, ennemie héréditaire des Niçois ; représentant la liste provençale de Bompard à Nice lors des dernières régionales, elle a évidemment été renvoyée dans les cordes avec un score ridicule. Pour les présentes cantonales, la cellule identitaire de Nice est aussi présente « dans la partie provençale du département » ; à Grasse, le sanglier gaulois a abandonné ses oripeaux soi-disant niçois pour reprendre sa couleur bien française. Utilisant partout les identités régionales comme cheval de Troie, le Bloc identitaire ultra nationaliste français à également de fortes accointances avec le Vlaams Belang mouvement d’extrême droite Flamand. Fabrice Robert, dirigeant du Bloc était invité d’honneur à l’inauguration de la Vlaams Huis, maison de l’identité Flamande, gérée par les identitaires près de Lille où ils se sont implantés aidés par l’association Terre Celtique.
Des contacts étroits existent aussi avec d’autres mouvances brunes en Europe. L’on assiste donc à une tentative d’union de l’extrême-droite européenne qui partout usurpe et manipule les identités locales. Le Bloc identitaire français et sa succursale niçoise Nissa rebela, qui prônent le réveil des identités semblent ignorer que l’identité niçoise née il y a 25 siècles n’a nul besoin d’être réveillée, car elle ne s’est jamais assoupie. Elle est même si vivement éveillée, qu’elle refusera de s’inféoder à quiconque et surtout pas à servir de tremplin à une idéologie diamétralement opposée à la culture niçoise, qu’elle détruirait immédiatement si elle parvenait un jour à asservir l’Europe.
Les Nouvelles Niçoises - mars 2011