Peuples européens séparatistes: la France plus qu' inquiète !
Effectivement, c'est un fait, la France tremble ! La France jacobine a une peur viscérale de la remise en cause de son dogme essentiel qui est « l'indivisibilité de sa république ». Bien évidemment, le pouvoir jacobin ne citera jamais des faits se déroulant sur le territoire de sa sacro-sainte « république une et indivisible », mais des signes de sa grandissante inquiétude se sont particulièrement révélés ces dernières semaines. Cela a commencé avec les élections municipales en Belgique qui ont vu une percée du parti séparatiste flamand qui réclame l'indépendance de la Flandre (nord néerlandophone) vis-à-vis de la Wallonie, dont le prétexte serait selon les médias français la faiblesse économique de sa voisine francophone. S'en suivit une étrange analyse tendant à vouloir théoriser les « nids séparatistes européens »... Les séparatistes écossais seraient motivés uniquement par le fait qu'ils aient sous leur territoire maritime des réserves conséquentes de pétrole, les riches catalans seraient des égoïstes et les basques dont le PIB est supérieur à celui de l'Estonie ( pays souverain ) seraient de dangereux terroristes !
Concernant les deux « provinces espagnoles », les médias jacobins oublient bien évidemment qu'elles empiètent sur le sol « un et indivisible » français, et que le problème séparatiste de ces provinces dites espagnoles deviendra inévitablement dans un futur proche le problème de la France ! La livraison de la militante basque Aurore Martin aux autorités espagnoles par le ministre actuel de l'intérieur naturalisé Manuel Valls, en est d'ailleurs la triste démonstration. L'arrêt du fragile cessez-le-feu décrété par l'ETA depuis un an permettrait de revoir la question basque sous un angle sécuritaire qui arrangerait sans aucun doute la France. Concernant Manuel Valls, il semble que les naturalisés aient une facheuse tendance à essayer de plaire à leur pays hôte en se montrant plus jacobin que les jacobins de souche.
Nous avions pu en voir la démontration lors des élections régionales de 2010, quand certains hommes politiques UMP de la région PACA d'origine italienne subirent les sarcasmes de leurs collègues « de souche » qui trouvaient que ceux dont les noms se terminaient en i se donnaient beaucoup de mal pour montrer qu'ils étaient plus français que les français (sic). Malgré toute la désinformation, le problème séparatiste existe bien dans leur France « une et indivisible » et le plus connu est bien évidemment celui de la Corse. Les récents succés électoraux de Corsica Libera ne vont pas pour rassurer le pouvoir français. Comme par hasard, à la première occasion offerte et suite à l'assassinat d'un célèbre avocat corse, a eu lieu un déferlement médiatico-politique sur l'île de beauté. Les vieilles recettes dignes des intellectuels et écrivains de renom, qui de tout temps ont méprisé et insulté les peuples qui refusaient la domination contraints et forcés ! Violence, mafia, armes, omerta le tout amalgamé avec l'idée séparatiste... Situation inadmissible selon les plus hauts responsables gouvernementaux ! Il est vrai que la Seine Saint Denis ou les Bouches du Rhône respirent l'honnêteté, qu'il n'y a jamais de règlement de compte, pas d'armes, pas de trafic... et que du côté de Neuilly ne vivent que des gens honnêtes !
Pendant la Seconde guerre mondiale, la Corse fut le premier « territoire français » libéré de l’occupation allemande et italienne. Si aucune mention n’est faite dans les manuels d’histoire de cet événement, le sort qui a été réservé aux Juifs de Corse passe également inaperçu. Pour info, le Papon de sinistre mémoire était préfet de la Corse quand les mesures antijuives furent appliquées et l'omerta du Peuple Corse tant décriée par la France d'hier comme par celle d'aujourd'hui a sauvé bien des vies. Si l'action entamée par Maxime Cohen, président de la communauté juive de l'île, aboutit, le Peuple Corse serait le premier au monde à obtenir le statut de « Juste » pour son rôle joué dans la protection des juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Aux souverainistes corses viennent s'ajouter les mouvements séparatistes Niçois et Savoisien qui réclament leur droit légitime à la souveraineté étayé par des arguments historique et juridique irréfutables, et même si leur notoriété grandissante n'atteint pas encore celle des indépendantistes corses, ils sont aujourd'hui un réel problème pour la France.
L'abrogation par l'ONU en 1947 du traité de Turin qui était le seul lien juridique entre la Savoie et le Pays de Nice d'une part et la France d'autre part, est un problème insoluble pour la force occupante. Nous savons de source sûr qu'au moins une tentative d'enregistrer le traité abrogé en douce a été faite par la France qui s'est bien évidemment vu rejetée par les instances internationales... Lors des dernières élections cantonales les candidatures séparatistes niçoises (Parti Niçois-Partit Nissart) ont semble-t-il provoqué un vif émoi dans le ministère de tutelle de la préfecture des Alpes-Maritimes (ministère de l'Intérieur), dont certains employés semblaient très amusés par les coups de téléphone incessants et inquiets de Paris demandant : « c'est quoi ce nouveau parti » ? Effectivement, la France a peur et sa politique de l'autruche n'arrêtera pas la modernité et la liberté de triompher. L'effondrement moral, identitaire et économique de la France ne fera qu'emplifier la revendication légitime à la souveraineté des Peuples niçois, savoisien et corse ainsi que l'unification des Peuples basque et catalan !
Pour que le droit des gens ne soit pas une vaine parole... Garibaldi