EXCLUSIF : Interview d'Alain Roullier-Laurens, président du Parti Niçois et candidat à l'élection municipale à Nice
Dans le cadre des prochaines élections municipales, Païs Nissart présente à ses lecteurs un interview exclusif de M. Alain Roullier-Laurens, Président du Parti Niçois et candidat déclaré.
M. Roullier-Laurens, merci de nous accorder un peu de temps ; il paraît que vous avez récemment refusé deux interview dans la presse papier… ?
C’est exact, et cela peut paraître étonnant… mais je connais trop les manœuvres et chausse-trappes des journalistes téléguidés. Je ne me préoccupe pas de l’agitation médiatique, mais du travail de fond qui seul sert la collectivité.
Avez-vous déjà formé votre liste ?
Je vois beaucoup de monde et surtout des représentants de la société civile, car eux seuls pourront changer véritablement les choses. Il ne s’agit pas d‘aligner des noms mais des compétences, ce qui est moins aisé. Nous sommes en bonne voie.
Niez-vous toute valeur aux politiciens ?
Je ne nie rien, je constate : leur bilan est affligeant. Je fais cependant une différence avec les carriéristes qui ont toujours vécu de la politique et ceux qui, dans le privé, travaillent effectivement. Une liste idéale serait celle qui regrouperait des membres de la société civile et ceux des politiciens qui ont fait leurs preuves dans leur vie professionnelle.
Dans le microcosme politique niçois, on voit des ralliements, des abandons, des reniements, qu’en pensez-vous ?
Toujours la même ritournelle… Il y a les déçus, ceux qui désirent se recaser, les ambitieux… ceux pour qui la politique n’est qu’une partie d’échec, ou une rente… Mais cette fois, ce côté négatif est tout de même, globalement, un indicatif sérieux : tout ce mouvement va dans le même sens, c’est le maire sortant que l’on abandonne et ceux qui le font vont tous vers la même personne… ce qui est assez rare. Je pense que cela dessine la trame d’une nouvelle donne ; certes, on est loin du compte, mais c’est déjà quelque chose.
Que faudrait-il pour que ce « mouvement » apporte du nouveau ?
Ce mouvement n’est que politique, puisque tous ces gens sont des politiciens. Il n’amènera des bonnes choses pour Nice que si le bénéficiaire de ces ralliements épars, fait la part des choses et prend en compte les compétences de la société civile. Si tout ce remue-ménage accouche d’une liste uniquement politique, ce sera l’échec, car les Niçois veulent le changement. Beaucoup d’électeurs, s’ils sont déçus, peuvent être tentés par les extrêmes.
Votre analyse est trés détachée alors que vous êtes candidat...
Je ne suis pas adepte du culte de la personnalité ; la seule chose qui m’intéresse, c’est l’intérêt de Nice. Je fais ce que je crois bon de mon côté, et j’analyse ce que je vois autour de moi. En ce temps où Nice est en danger il serait coupable de ne pas être lucide et plus coupable encore de ne penser qu’à soi : l’intérêt majeur de Nice est de faire la synthèse des énergies et des compétences.
Un conseiller qui a lâché le maire et a annoncé sa candidature, vient de fait l’objet d’un assaut médiatique local et national suite une affaire de dépassement de permis de construire, qu’en pensez- vous ?
Le fait qu’il s’agisse de l’un de mes concurrents n’a strictement aucune importance et je ne m’en réjouis pas ; il s’agit à l’évidence d’une charge perfide de qui l’on sait ; de l’ennemi commun. Je relève que ces travaux n’ont pas été réalisés dans une villa de plaisance, mais dans un lieu de travail que l’intéressé désirait améliorer. En revanche, je suis étonné que personne, à cette occasion, n’ait évoqué les dépassements intervenus naguère dans un chalet de plaisance à Auron appartenant à qui l’on sait, affaire qui a été étouffée… légalement… A Nice, tant que les mêmes seront au pouvoir, il y aura deux poids deux mesures. C’est une preuve de plus qu’il convient impérativement de chasser l’actuelle majorité. Une preuve aussi, qu’aux abois certains sont prêts à tout pour conserver le pouvoir, et nous en verrons certainement d’autres... Mais c’est le peuple Niçois qui aura le dernier mot, même si un flot médiatique pervers tente de le chloroformer.
Pensez-vous que les Niçois vont se mobiliser pour les prochaines municipales ?
Oui, ils se mobiliseront, s’ils ont le sentiment, l’assurance, la certitude qu’une nouvelle municipalité, changera radicalement de cap. L’identité niçoise, mise à mal depuis six ans, doit être restaurée, notre culture doit être mise en valeur, et les fonds publics doivent être utilisés à bon escient et non gaspillés en paillettes et bulles de savon comme cela été trop souvent le cas.
Une dernière question : pensez-vous que de nouveaux évènements viendront modifier la configuration politique ?
Oui, c’est possible et souhaitable : tout doit converger vers le but commun ; et le but commun c’est de chasser la majorité actuelle. Pour le reste, il s’agit d’un habile dosage des forces, énergies et capacités d’opposition, de manière à optimiser leur efficacité. La clef de la victoire est là, et comme la situation est très grave, tous les intervenants lors de ces élections ont l’impératif devoir, de ne pas se tromper dans leur analyse. Nous portons tous une immense responsabilité vis-à-vis des Niçoises et des Niçois, et devons tous en avoir conscience… Pour ma part, je rassemble des forces, et je demeure vigilant à toute modification de la configuration politique.