Est-ce décent d'honorer Bonaparte dont le préfet instaura la ségrégation raciale à Nice ?
[Article de 2011, réactualisé suite à la décision par Christian Estrosi d'inscrire et fêter, en octobre 2017, la ville de Nice dans la liste des "villes impériales" et fêtant en grande pompe Napoléon Bonaparte ainsi que Napoléon III ayant annexé frauduleusement Nice en 1860]
C'est la question que les Niçois peuvent légitimement se poser...
Mr Olivier Ghebali (nouveau président de l'association du Souvenir napoléonien à Nice et débarqué chez nous en 2008 ) a déclaré dans le Nice matin du 8 avril 2011 que « tout ce qu'il y a de moderne en France, c'est lui (Bonaparte): préfets, juges d'instruction, Conseil d'état ».
Le 9 novembre 1799 (18 Brumaire An VIII, selon le calendrier républicain), le général Napoléon Bonaparte met fin au régime du Directoire par un brutal coup d'État. Il ouvre la voie à sa propre dictature et met fin au régime révolutionnaire proprement dit. Conformément aux dispositions imposées par Bonaparte, le titre de Premier Consul et la réalité des pouvoirs sont octroyés au vainqueur du 18 Brumaire. Il a 30 ans. À ses côtés figurent deux Consuls qui n'ont qu'un rôle consultatif. Il s'agit de Cambacérès, un ancien conventionnel régicide, et Lebrun, un ancien député de la Constituante, aux penchants royalistes. Les trois consuls sont nommés pour dix ans.
Le pouvoir législatif est réparti entre quatre assemblées : le Sénat conservateur, le Tribunat, le Corps législatif et le Conseil d'État. Les membres de ces assemblées sont choisis par le gouvernement parmi des listes de notabilités. Ces listes elles-mêmes résultent d'un vote des citoyens à plusieurs degrés. Autant dire que l'on est ici très loin de notre conception actuelle de la démocratie.
Après avoir pillé l'Egypte, Bonaparte mit l'Europe à feu et à sang jusqu'en 1814 année de la chute du premier empire à Waterloo. Sous son règne, les Niçois occupés furent pillés, chassés, martyrisés, cloués sur les portes et subirent les décrets de « la modernité française » instaurés par la courroie de transmission de la France jacobine: le préfet !
Les préfets Chateauneuf Randon (qui instaura la ségrégation raciale à Nice) et Dubouchage ont laissé au Peuple Niçois des souvenirs cuisants concernant la modernité de l'Etat français.
Il est inadmissible qu'on puisse honorer et de surcroît à Nice, un tyran reconnu comme tel dans le monde entier et qui fut le précurseur des dictateurs du XXeme siècle adulé entre autres par Adolph Hitler, Augusto Pinochet et le tortionnaire anthropophage autoproclamé « empereur » de Centrafrique... Bokassa Ier !