Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PAÏS NISSART - site officiel
blogger

00 tradu anglais  00 tradu italien2  00 tradu russe1  00 tradu espagnol

00 tradu allemand  00 tradu chinois  00 tradu portugais  00 tradu japonais

Newsletter
Archives
7 septembre 2018

Il y a 475 ans, prenait fin le siège de Nice

catherine segurane 1C’est le 8 septembre 1543 que les franco-turcs commencèrent à lever le siège de Nice, devant l’avancée d’une armée espagnole mené par Charles II de Savoie, pour secourir les Niçois les libérant de près de trois mois de siège.

Rappel des faits

Le siège de Nice eu lieu de juin à septembre et se déroula dans le cadre de la 9e guerre d’Italie (1542-1546).

Le roi de France, François Ier allié depuis 1536 au sultan turc Soliman le Magnifique, ordonna de prendre la ville de Nice, se parjurant en transgressant sa propre décision, prise le 10 septembre 1523 « de renoncer solennellement à tous les droits que pourrait avoir la couronne de France sur Nice ».

20 000 Franco-Turcs, sous les ordres du duc d’Enghein, mirent le siège devant la ville pendant que 120 galères de combat de la Sublime Porte, commandées par Keir-El Dîn Barberousse (au service du Sultan Soliman, d’où ce prénom arabe) attaquaient Nice par la mer ; cette armada était accompagnée de 40 galiotes, 4 mahonnes et 22 galères françaises.

Le premier assaut fut repoussé le 2 août : les ennemis installèrent une batterie de 25 canons à Cimiez, 20 canons et 6 couleuvrines sur la pente du Mont-Gros, ainsi que 28 canons et 2 couleuvrines géantes au Mont-Boron.

Le 7 août, les Turcs attaquèrent le quartier Riquier, le 8 et le 9 on se battait dans les faubourgs Lympia et Sincaire. Un chroniqueur de l’époque raconte : « le mardi 11, l’artillerie du château embocqua une canonnière des Turcs et tua le neveu de Barberousse, capitaine d’artillerie…Barberousse s’arrachoit la barbe de dépit ».

Les assauts reprirent, et du 12 au 15 août, plus de 1 200 coups de canons furent tirés sur la ville. Le jour de l’Assomption, la flotte ennemie tira 975 coups de canons et autant de boulets de 75 et 109 livres. La défense faiblit ; une bugadière, Catherine Ségurane, monta aux créneaux, assomma avec son battoir à linge un porte-étendard Turc et lui arracha son drapeau.

siege de nice 1543

Malgré cet acte héroïque, la ville basse fut contrainte de capituler le 22 août, mais le château résista. Les Français ravagèrent la ville basse. Pendant une trêve, Barberousse envoya ses janissaires pillaient la ville même temps que d’autres escouades allaient razzier jusque dans le haut pays. Du donjon qui arborait toujours le pavillon de Savoie, l’on vit passer une longue file de 5 000 prisonniers enchaînés, natifs de Nice, la Bolène, Sospel, Lantosque ou d’autres villages. Ils furent entassés dans les bateaux pour être vendus comme esclaves. Fort heureusement apparut la flotte espagnole qui bloqua la baie et  contraignit Barberousse à libérer son butin humain.

Le 7 septembre 1543, l'armée de secours, sous le double commandement de Charles II de Savoie et Don Alphonse d'Avalos, marquis Del Vasto, s'annonça par voie de mer et de terre, venant de Ligurie. Les assiégeants levèrent le camp les 8 et 9 septembre 1543, tandis que la ville était en grande partie incendiée et pillée. Le duc Charles II de Savoie fit son entrée à Nice le 12 septembre 1543. Progressivement, les troupes ducales reprirent le contrôle du territoire.

Les conséquences

Ce siège fit cruellement réaliser à la Maison de Savoie que Nice, son seul accès à la mer, était mal défendu. Emmanuel-Philibert, marqué par ce siège et succédant à son père Charles II en tira les conclusions en entreprenant la construction d’un imposant système défensif sur le littoral niçois. En plus de la citadelle de Nice ; il construisit le fort du Mont-Alban, la citadelle de Villefranche et le fort de Saint-Hospice (au Cap Ferrat). La citadelle de Nice et le fort Saint-Hospice seront détruits par Louis XIV après les sièges de Nice de 1691 et 1705.

Le siège de 1543 marquera aussi profondément la mémoire collective, en particulier avec la figure de Catarina Segurana, incarnant l’esprit de résistance du peuple niçois.

catarina segurana

Publicité
Commentaires
Publicité